Identité numérique

Le développement des blogs, des réseaux sociaux, des wiki, des sites d’échanges (photos, etc.), et plus généralement le recentrage du web autour des individus et leur capacité à « éditer » le web, soulèvent l’épineuse question de la gestion de l’identité numérique.

L’identité numérique est constituée de l’ensemble des contributions et des traces qu’un individu ou une entreprise laisse en ligne, soit volontairement (blog, site institutionnel par exemple), soit involontairement (ce que les autres disent de vous ou de votre entreprise).

Cet « ADN » contribue a créer la réputation en ligne d’un individu ou d’une entreprise. 91% des responsables communication estiment en effet que le web contribue largement à la réputation de leur entreprise. Il devient donc crucial de gérer son identité numérique et plus encore sa réputation en ligne si l’on est une entreprise.

Pourtant 81% des responsables communication des entreprises ne connaissent pas les leaders d'opinion sur le web. Pire, 40% n'ont qu’une vision partielle de ce qui se dit sur le web au sujet de leurs produits et services. Voici quelques exemples édifiants.

CNet et Google

En juillet 2005, Elinor Mills, un journaliste du site cnet.com a publié un article où il expliquait qu’il s’était servi de Google afin de retrouver des informations sur Eric Schmidt, CEO de Google. Le journaliste a réussi a établir qu’Eric Schmidt vivait à Atherton en Californie, que ses actions Google valaient 1,5 milliard de dollars et qu’il avait organisé une levée de fonds en 2000 en faveur de la campagne présidentielle d’Al Gore pour la modique somme de 10.000 dollars.

Le cas de Norah Jones sur Facebook

Plus récemment on comptait 22 chanteuses. Norah Jones sur Facebook. Le réseau social a mis presque un mois a garantir l’identité de la chanteuse (certains profils existant depuis bien plus longtemps). Heureusement, depuis le 28 novembre elle possède enfin un profil certifié. Un point particulièrement important pour une personne dont l’image est indissociable de son activité professionnelle.

SNCF et Facebook

Les grèves de la RATP et de la SNCF ont exaspéré les parisiens qui sont aussi, pour nombre d’entre eux, des internautes avertis. Si bien qu’ils ont créé en quelques jours plus de 130 groupes (networks) sur Facebook destinés à crier leur colère. Autant dire que l’image des deux transporteurs franciliens en a pris un coup.

Budweiser et Wikipedia

Le 25 mai 2007, la page de Wikipedia consacrée à la marque de bière Budweiser a été vandalisée par un inconnu. N’importe qui peut modifier une page Wikipedia de façon anonyme. Pendant quelques heures, la bière "taste like ass.". Sandeep Krishnamurthy cite de nombreux autres exemples ici.

Il existe pourtant des méthodes et des outils qui permettent de construire une identité forte en ligne et de gérer la réputation de son entreprise. C’est notamment le cas des agrégateurs d’identités numériques. Ces services proposent un point d'entrée unique vers les différentes facettes numériques d'un individu ou d’une entreprise, éparpillées sur des services comme LinkedIn, FaceBook, Flickr, Twitter, Wikio, les plates-formes de blog, sites web institutionnels, etc. Certains proposent des services spécifiques pour les entreprises. En France, on peut citer Ziki qui référence 3.500 profils d’entreprises. Les réseaux sociaux tels que Facebook commencent eux aussi à jouer ce rôle (100.000 profils d’entreprises sur Facebook).

D’autres spécialistes de la gestion de l’identité et de la réputation en ligne tels que Distilled, Biz360, BuzzLogic et Reputation Defender fournissent des services de veille.

Conclusion

La gestion de la réputation et de l’identité en ligne d’une entreprise est aujourd’hui incontournable. En suivant une méthode simple visant à optimiser son référencement sur les nouveaux supports sociaux et en surveillant en permanence les cibles critiques du web, une entreprise peut doper sa réputation. Nous consulter.