Réseaux sociaux
le 29 Novembre 2007, par Stéphane
Les réseaux sociaux concentrent plusieurs centaines de millions d’individus. Comme le montre la stratégie de Facebook, ils possède un effet de levier très important pour vendre en ligne et développer son image de marque.
Les réseaux sociaux reposent tous sur le même principe fondamental : mettre en relation des individus et leur permettre d’échanger entre eux. Qu’ils s’adressent à des professionnels ou à des particuliers, ils sont désormais incontournables dans une stratégie web. D’une part parce qu’ils correspondent aux aspirations des internautes du web 2.0, et d’autre part parce que leur nombre d’utilisateurs est trop important pour les ignorer. MySpace compte 210 millions de membres, Neopets 165 millions, Facebook 55 millions, LinkedIn 10 millions, etc.
On distingue différentes catégories de réseaux sociaux :
- les remplaçants des « pages perso » qui s’adressent aux ados. On peut citer MySpace et Skyblog,
- les réseaux ludiques comme Neopets, Habbo et CyWorld,
- les réseaux professionnels comme LinkedIn, Viadeo et 6nergie,
- les applications sociales comme Flickr et del.icio.us qui permettent de partager des contenus,
- et les réseaux de nouvelle génération comme Facebook et OpenSocial.
Ces derniers sont les plus intéressants – et ceux qui connaissent la plus forte croissance actuellement – car ils fournissent l’ensemble des outils nécessaires pour échanger avec ses amis n’importe quelle information et types de contenus.
Facebook est particulièrement dynamique car il a ouvert sa plate-forme technique (Facebook Platform) en mai dernier. Google lui a emboîté le pas en octobre en créant OpenSocial. L’ouverture de ces APIs est fondamentale. Elle redessine le web 2.0 en centrant la toile non plus sur les émetteurs de l’information (entreprises), mais sur les consommateurs (individus).
Les opportunités (recrutement, vente en ligne, image de marque, etc.) liées à cette réorganisation ne manquent pas pour les entreprises, les dangers aussi.
Opportunités
Vendre en ligne : Facebook vient de lancer un nouveau programme baptisé Social Ads qui permet de mettre concrètement en œuvre les théories du « permission marketing » et de l’économie de l’attention. La logique est simple : transformer chacun des 55 millions d’utilisateurs en un prescripteur au sein de son réseau d’amis et de relations.
Promouvoir son image : D’une certaine façon, les réseaux sociaux réorganisent le contenu et les outils du web autour des individus et de leurs intérêts. Pour exister, une marque doit être présente. Facebook propose par exemple à ses membres un système (« Become a fan ») qui leur permet d’afficher leur intérêt pour une marque ou pour une entreprise. Chanel regroupe déjà 400 fans sur Facebook (photos). Des fans auxquels l’entreprise peut envoyer des informations privilégiées et sur lesquels elle peut s’appuyer pour valoriser son image auprès de leur réseau.
Recruter : LinkedIn et ses déclinaisons locales (Viadeo et 6nergie en France) facilitent le recrutement des cadres qui exposent tous désormais leur CV en ligne. Ils facilitent la cooptation et fluidifient le marché de l’emploi en permettant à n’importe quel salarié de ne pas passer à côté d’une opportunité.
Dangers
Vendre en ligne : Dior ne possède aucune fiche société sur Facebook. Chanel prend donc inévitablement une longueur d’avance auprès des 55 millions d’utilisateurs de Facebook qui constituent autant de clients potentiels. Cette analyse vaut aussi pour les consoles de jeu. Bien que présentes et correctement référencées, la Xbox 360 de Microsoft et la Playstation de Sony ne possèdent aucune évaluation positive. A l’opposé, la WII de Nitendo en compte déjà quelques dizaines très positives. De quoi décider un acheteur hésitant, surtout si son entourage le réassure.
Promouvoir son image : La création récente de 139 groupes tels que « Remplacement des connards de la SNCF et de la RATP par des machines » et « J'emmerde la RATP, la SNCF et leur grève ! » sur Facebook, rejoint par plus de 30.000 membres, ne doit pas améliorer l’image de marque de la SNCF et de la RATP... Consultez les résultats pour vous faire votre propre opinion. Ces exemples sont légions.
Dans une moindre mesure, la Société Générale possède par exemple un fiche « entreprise » sur Facebook, mais pas la BNP Paribas. Or, avec le système de « fans » propre à Facebook, la Société Générale peut prendre une longueur d’avance en terme d’image. A condition qu’elle gère correctement son image (ajout de son logo par exemple), sur sa fiche entreprise.
Recruter : Dans un contexte hyper-concurrentiel, il est désormais très facile pour un concurrent d’obtenir la liste des salariés d’une entreprise. Voir par exemple le résultat d’une simple recherche sur "Nestlé" au sein de LinkedIn. Les réseaux sociaux dévoilent également l’organisation interne de l’entreprise.
Conclusion
Trop d’entreprises ignorent aujourd’hui le potentiel des réseaux sociaux. Elles doivent prendre conscience qu’un travail de référencement est indispensable pour promouvoir et maîtriser leur image de marque sur le web 2.0. Nous consulter.